FUSILLADE DU 26 MARS 1962 RUE D' ISLY à ALGER.
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Le combat de Simone GAUTIER...
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-Le Plateau des Glières Alger Lundi 26 mars 1962 De Simone Gautier, 14 avenue de France 06400 Cannes. 04.93.69.42.23. Editions Mémoire de notre temps Avant, c'était l'enfance, l'insouciance, les racines familiales
diverses ; Avant, c'était les études, Paris, un autre monde
; Avant, c'était Philippe, c'était l'amour, c'était
le bonheur, trop grand, trop beau, l'amour multiplié d'être
partagé, Philippe
Geneviève de Ternant |
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... et des "Folles de Mars"...
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(En reconstruction) Site de Simone GAUTIER:
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Nous ne connaissons pas tous les noms des victimes
du 26 mars 1962 à Alger ni leur nombre exact.
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Lundi 26 mars 1962 - Alger agonise Nous ne connaissons pas le nom de tous ceux assassinés au Plateau des Glières et tout autour, rue d'Isly, boulevard Pasteur, rue Chanzy, boulevard Bugeaud, rue Lelluch, boulevard Baudin, et plus loin Place de l'Opéra, et aussi aux Facultés, et plus loin encore au Champ de Manuvre et encore une heure après la fusillade. Les militaires, les gendarmes, les C.R.S. occupent les carrefours, les toits, les terrasses, font des barrages. Partout, toutes les armes sont approvisionnées et chargées, partout. Les tirailleurs avancent rafale après rafale, arrosent les gisants au F.M. et au P.M., chargeur après chargeur (J.L. SIBEN témoigne). Ils mitraillent les façades, l'intérieur des appartements aux volets clos, achèvent les mourants à l'intérieur des magasins, les poursuivent dans les couloirs des immeubles. Et puis, ils tirent sur les médecins, les pompiers. Ils tirent sur les ambulances, déjà toutes prêtes, déjà là, à attendre les morts. C'est une véritable chasse aux pieds-noirs, une tuerie, un carnage auquel se sont livrés les tirailleurs aux gestes obscènes, les gardes mobiles aux ricanements haineux et les C.R.S. qui insultent, matraquent et "balayent", rue Charras, rue Richelieu, rue Clauzel (les témoignages). La foule était dense. C'était un cortège de jeunes gens, de jeunes filles, d'enfants et de vieux messieurs aux insignes d'anciens combattants. Ils avaient des drapeaux et ils chantaient la Marseillaise et ils s'effondrent, gisants ensanglantés. Et puis les ambulances et les camions des morts vont et viennent et déversent leurs cadavres, à l'hôpital Mustapha, à la clinique Lavernhe, à la clinique Solal. Le Professeur Jacques BARSOTTI déclare : Nous sommes allés à la morgue de l'hôpital voir les cadavres qui s'y entassaient dans le plus grand désordre. C'est une vision dramatique que ces tas humains amoncelés pêle-mêle les uns sur les autres que les familles essayaient de reconnaître, en tirant sur les bras ou sur les jambes pour les sortir du tas. Le docteur KAMOUN témoigne : l'horreur pure, partout des cadavres disposés sur trois niveaux, paillasse, étagère, sol. On avait instauré un sens unique et dans le silence troublé de temps en temps par des gémissements et des pleurs, les gens circulaient lentement, horrifiés. Les cadavres attendaient leur reconnaissance et ces gens pâles et silencieux tournaient lentement. Un antre de cauchemar écrira Jean BRUA. Immédiatement après ces scènes édifiantes, le Corps médical de l'hôpital Mustapha réalise une plaquette de témoignages recueillis par les médecins ayant assisté à la fusillade ou ayant soigné les blessés, témoignages adressés en France à diverses personnalités politiques et morales sans aucun écho tangible. Cette petite brochure, " LE MASSACRE D'ALGER " " Alger 26 mars 1962 ", qui ne porte pas de date d'impression ou d'édition, est dédiée à la mémoire du Docteur Jean MASSONNAT, victime du devoir professionnel, tué à bout touchant. Les témoignages sont anonymes. Il n'y a pas de liste des blessés. Figurent deux plans de la fusillade, une dramatique photo du Plateau des Glières devant les marches de la Grande Poste ainsi que la liste des noms des victimes au nombre de 49 plus quatre inconnus dont 2 musulmans et 3 européens ( 53 au total). Le nom de mon mari est correctement orthographié et sa profession correctement énoncée. Le journal " La dépêche d'Algérie " des 27, 28 et 29 mars fait état de 46 morts et 150 blessés. Un troisième nombre des victimes est donné dans le " LIVRE BLANC " " ALGER LE 26 MARS 1962 ", paru le 1er juin 1962, édité par " L'Esprit Nouveau ". Ce livre ne comporte que des témoignages, signés, plus de deux cents. Il ne mentionne aucun nom de victimes, ni celui des morts ni celui des blessés. Il est publié : " A la mémoire des 80 morts et en souvenir des 200 blessés de la fusillade ", sous le patronage de Messieurs les Députés du Groupe UNITÉ DE LA RÉPUBLIQUE. " LE LIVRE BLANC " est un recueil des témoignages nécessaires pour pouvoir porter plainte devant les tribunaux. Mais les témoignages sont dangereux pour le pouvoir en place, ils réfutent absolument les silences, les invraisemblances, les contradictions, ces aveux tacites, ils dénoncent la lâcheté de cette sordide raison d'État et de ses " voleurs de morts ". Ce livre est interdit et détruit dès sa parution. Je viens d'en acquérir un exemplaire, à un prix exemplaire, un échappé de cet holocauste du livre. (Et que les victimes soient sacrifiées à la Sainte et Juste Raison d'État !). Il a été réédité en 1991 sous le nom de " LE LIVRE INTERDIT " par les Éditions Confrérie Castille. Dans cette édition remaniée ont été ajoutées les listes des noms des morts et des blessés. La liste des victimes comporte 63 noms plus quatre " non identifié " dont 2 musulmans et 2 européens (soit 67 au total). Cette liste contient des erreurs et des noms mal orthographiés. Le nom de mon mari est mal orthographié et ne figure plus sa profession. C'est à partir de cette liste que j'ai voulu vérifier toutes les listes, ces listes qui, en se reproduisant vont subir un certain nombre de distorsions, du fait même de la copie, je suppose. Aucune enquête officielle n'a jamais été effectuée,
aucune commission d'enquête n'a jamais vu le jour, malgré
les pétitions et les demandes déposées dans les préfectures,
dans les ministères, sur le bureau de la Présidence. La
tuerie du 26 mars alterne du déni officiel de ce qui s'est passé
ce jour-là à l'infâme raison d'État : "
ce n'est pas nous, ce sont eux qui ont commencé ", et puis
" c'était interdit, on n'avait pas à le redire ",
et puis " c'est l'O.A.S., c'est bien fait pour eux ", autant
" d'arriérations " verbales pour se justifier. La tuerie
fait aussi un petit tour par l'infâme Secret Défense. Les
archives concernant les faits et les morts civils au cours des évènements
d'Algérie sont tenues secrètes. Pour le 26 mars il nous
faut encore attendre cinquante ans ou soixante ans ? Des dossiers ont
déjà disparu ou sont vides ou bien sont maintenus en souffrance
ou bien encore sont abandonnés en république démocratique
et populaire d'Al Djazãir. Ces archives sont les preuves trop gênantes
de cet infâme Secret Défense. Au cours de la fusillade d'autres
preuves ont été arrachées des mains des journalistes,
des photographes et des cameramen. Pendant les jours qui ont suivi, l'armée
a surveillé ces lieux maudits, empêchant les gens de prendre
des photos ou en confisquant leurs appareils Il y a donc des listes, établies de façons successives, recopiées, empruntées, mais aucune ne peut être authentifiée. La liste qui circule habituellement, celle qui est généralement publiée sur les sites depuis quarante cinq ans et qui est dite, à tort, officielle, comporte des erreurs, des confusions et des manques. Néanmoins cette liste a eu le mérite d'être établie et a servi de support au travail sacré de mémoire pendant toutes ces années. Cette liste est due au travail, d'investigation et de recherches, remarquable, de Francine DESSAIGNE et de Marie-Jeanne REY, publié dans " Un crime sans assassins " (1994 - Éditions Confrérie-Castille) qui témoigne de 58 noms, plus quatre " non identifié " dont 2 musulmans et 2 européens (soit 62 au total). Je note que sur cette liste le nom de mon mari est correctement orthographié mais sa profession a changé. Francine DESSAIGNE écrit, dans la préface de cette réédition,
que le 30 mars, sur une demande du professeur Philippe MARÇAIS,
député d'Alger, elle a déposé avec d'autres
personnes une plainte contre X devant un juge d'instruction qui rassemblait
des témoignages sur la fusillade. Cinq ans après, un autre
juge a prononcé un non-lieu. Mais ce non-lieu n'est ni définitif
ni absolu. Il s'agit donc d'aller le contester devant la justice. Christian GILLES dit qu'il a assisté à une véritable ignominie : " dans ce bâtiment se trouvaient de nombreuses petites alcôves avec des plafonds voûtés en ogive et aménagées avec deux bancs. A l'intérieur de chacune d'elles, deux familles unies par leurs larmes se trouvaient séparées par deux cercueils fermés, accolés, déposés au centre sur des tréteaux. Dans quelques alcôves, des familles musulmanes et européennes atteintes par la même douleur, priaient, pleuraient, gémissaient et imploraient le ciel côte à côte. Des personnes totalement désespérées, circulaient dans le grand hall, en tout sens, criant, pleurant, appelant à haute voix un être cher, essayant de découvrir d'alcôve en alcôve leur disparu. Par une porte, arrivait à intervalles réguliers, d'un autre service de l'hôpital, un nouveau cercueil fermé avec l'indication sommaire de son nom. Toutes les dix minutes, huit à dix personnes prenaient un cercueil dans une alcôve, s'arrêtaient sur la chaussée. Un homme de foi sortait d'un local vitré et murmurait quelques mots. Le cercueil était alors déposé dans la benne d'un camion militaire, où assis sur des banquettes, siégeaient dix soldats armés. Seuls quelques membres de la famille étaient admis sur une largeur de sièges d'un minicar de C.R.S. Motards en tête avec sirène, jeep avec radio, le camion-cercueil et deux véhicules de C.R.S. s'éloignaient rapidement vers un cimetière de la ville. J'assistais à des enterrements à la chaîne sans aucun regroupement familial, sans passage dans les lieux de culte, y compris celui du quartier. Ces transports commencés, dans la nuit pendant le couvre feu, se poursuivaient encore. Qui sont ces morts Français-Musulmans ? Quelles sont ces victimes que leurs proches réclament à force hurlements, sans les trouver ? Quelles sont ces victimes livrées toutes prêtes emballées ? Que sont devenus ces soldats, ces C.R.S. qui ont conduit les camions-cercueils ? Comment est-il possible qu'aucun d'eux ne se soit jamais fait entendre ? Je croyais que nous étions tous égaux à la face de Dieu. Le Docteur André FOURNIER précise : Á l'hôpital, l'après-midi s'est passée à recevoir et soigner les blessés qui arrivaient. Dans la soirée je suis allé à la morgue où étaient entassés les cadavres des victimes. J'ai notamment encore le souvenir très vif de deux très jeunes filles, deux surs qui avaient été tuées à bout touchant. Révolté par ce spectacle, j'ai alors téléphoné à un ami en lui demandant de rassembler dans les hôtels le plus possible de journalistes et les emmener à l'hôpital. Il en est venu un certain nombre français et étrangers. Je puis citer deux de leurs réactions : 1) un journaliste allemand m'a dit : " j'espère qu'après cela les journaux français ne parleront plus d'Oradour sur Glane ", 2) deux journalistes français du Monde : l'un n'a pas pu supporter le spectacle et est sorti pour vomir et l'autre a dit " ça ne passera pas à la Rédaction ". Nous sommes d'une civilisation trop sensible. Le Professeur Paul LEBON confirme qu'il se souvient fort bien d'avoir
vu parmi les cadavres deux petites filles de 8 ou 10 ans, en robes rouges
dont on ne trouve plus aucune trace. Cette énigme est à
rapprocher de celles de la mort d'un bébé et de sa mère
évoquée par Suzanne CAZE AVELIN : son amie, réfugiée
dans un magasin de puériculture, avait caché son petit enfant
dans une poussette en exposition, petit cadavre dont on ne trouve plus
aucune trace ni celle de sa mère. Un autre témoignage confirme
: une jeune femme et son bébé ensanglanté dans les
bras, poursuivie et achevée à la rafale par un tirailleur
chez Natalys. Il y avait des enfants dans la foule et des adolescents. On ne peut pas dire de ces jeunes victimes qu'elles appartenaient à l'O.A.S. On ne peut pas avouer, non plus, l'assassinat de ces jeunes enfants. Ce serait peu reluisant pour la gloire de la France ou pour la renommée de certains. Il est donc très nécessaire d'escamoter un certain nombre de victimes.et notamment les moins de 20 ans si l'on se réfère à la liste qui suit. Que sont-elles devenues, ces jeunes victimes alors que sur le sol devant les FM s'amoncèlent les cadavres ? Car ils ont tiré, ivres de fureur, ces serveurs de F.M., comme le soldat Mohamed AMRATI qui est décrit ainsi dans les témoignages : " Il semblait avoir un grand désir de tirer, dansant d'un pied sur l'autre, le regard brûlant non de peur mais de fureur, ou encore -" en transe, un rictus de haine, gesticulant, surexcité, ou encore - une bande souple dont l'extrémité était engagée dans la culasse, enroulée à sa taille et suspendue à son cou rafale après rafale ! Le docteur Jacques BISQUERRA relate dans son témoignage : Je restais là, immobile, de longues minutes, pour veiller sur ces morts lorsqu'un homme s'approcha et entreprit, malgré mes protestations, de fouiller le portefeuille d'un des cadavres et repartit après avoir emporté sa carte d'identité. M'étant souvenu de ce nom porté sur ce document (car il me l'avait montré, j'ignore pourquoi) et n'ayant pas retrouvé son nom sur la liste des victimes publiée le lendemain par les journaux locaux, je m'étais rendu à la morgue de l'hôpital Mustapha pour essayer d'identifier ce malheureux " X " et de mettre un nom sur sa dépouille. en rentrant chez mes parents je fondis en larmes, en pensant à tous ces corps criblés de balles, empilés, nus, parfois tête-bêche, les uns sur les autres, dans cette sinistre salle... des tas de cadavres allongés qu'on arrosait à l'eau formolée, quelque chose de kafkaïen (docteur CHIAPPONI)... Ainsi les morts se font détrousser de leur identité, escamoter, achever à la rafale - ni vu ni connu -, formoler avant de les dissimuler, on n'arrive plus à les compter, on les mélange avec les autres morts, on ne trouve plus ceux qu'on réclame, on les fait disparaître, on leur vole leur cadavre lorsqu'ils deviennent trop gênants, pour combien d'entre eux ? Dans l'édition originale du LIVRE BLANC, les auteurs et/ou
l'éditeur ont écrit " Les droits de ce livre seront
versés intégralement aux familles des victimes ". Cette
mention n'apparaît plus sur le livre réédité
" LE LIVRE INTERDIT ". C'est dommage parce que cela aurait pu
conduire à une recherche des victimes plus poussée, plus
systématique que ce que je ne saurai jamais faire par moi-même. Je referai le tour de la France autant que cela sera nécessaire.
Mon drame, je le sais, est que " je me suis mise debout " trop
tard et pourtant il est encore trop tôt pour ouvrir les archives.
Mais ceci se faisant, il sera trop tard pour moi. Il ne s'agit pas pour moi de courir à une surenchère
du nombre des victimes, cette pure horreur n'en a pas besoin mais je suis
persuadée que nous sommes loin de la vérité. Aidez-nous.
N'hésitez pas, faites-nous connaître ce que vous savez, la
plus petite information, le moindre détail. Quarante cinq ans viennent
de s'écouler, il nous faut parler, dire et redire sans nous arrêter.
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Liste des victimes du blocus de BAB EL OUED
Jeudi 22 mars 1962
SELLES Georges 19 ans Vendredi 23 mars 1962
HABBOU Maurice LOPEZ Joseph 40 ans Tué à son domicile avenue de la
SERRALTA André 19 ans
SOULE Marie Christine TAMBORINI Madame
VILLEMEUX Lucien 28 ans Typographe Samedi 24 mars 1962 GARCIA Serge 15 ans et demi KARSENTI Simon 51 ans
GHENASSIA Joseph 25 mars 1962 à 9 heures 30 GRES Ghislaine Louise 10 ans Tuée d'une balle dans la tête
dans l'appartement de ses parents 16 rue Soleillet
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LISTE DES VICTIMES DU 26 MARS 1962 - ALGER
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ALDEGUER Gabriel 42 ans Chef comptable à l'E.G.A. Transporté à l'hôpital Mustapha paralysé, il est décédé deux ou trois jours après des suites de ses blessures, une rafale dans le dos. Natif de Guyoville, il habitait Hydra. (Alain AICARDI (la photo de Gabriel ALDEGUER et d'Etienne AICARDI figure sur le " Paris Match).
BLUMHOFER Albert 62 ans Employé à l'Aviation civile
- des Tournants Rovigo CABAILLOT Octave 55 ans Domicilié au 286 boulevard Gallieni
à El Biar.
CHOUIDER Tayeb CIAVALDINI Charles 22 ans Domicilié 8 rue Adolphe Blasselle. Ancien parachutiste du 18ème R.C.P. Croix de la valeur militaire - Etoile de vermeil. Inhumé au cimetière d'El Halia COURAUD Jacques 30 ans Employé à la Compagnie française
des pétroles d'Hassi Messaoud Plongeur émérite. Domicilié
9 rue Adolphe Blasselle. DUPUY Lucien 62 ans Retraité E.G.A. - Ancien combattant 14
- 18. Tué dans la foule. Il était accompagné de sa
femme et de ses deux enfants de 12 et 14 ans.(témoignage) Cercueil
retrouvé le 28 au dépositoire du cimetière de Saint
Eugène et inhumé le 30 mars 1962.
FAGUE André 28 ans de nationalité Suisse
FRASQUET Jacqueline 23 ans née SEGUI FREDJ André 40 ans Comptable aux Économats de l'Armée
HUGUES Pauline 66 ans Veuve de René HUGUES, née BERTHON
Directrice d'école honoraire Chevalier de la Légion d'honneur INNOCENTI Jacques 60 ans Ingénieur E.C.P. Employé à
l'E.G.A Officier de réserve
LUISI Joseph 65 ans Décédé le 28 mars des suites
de ses blessures. LURATI Henri 33 ans Directeur d'école à Birkadem MAILLE Gilbert 57 ans Domicilié 2 bis rue Clauzel MASSONAT Jean 38 ans. Tué dans l'exercice de ses fonctions,
victime de son devoir.
MAZARD Guy 28 ans domicilié 12 rue Courbet
MOATI Georges 22 ans Inhumé au cimetière de Saint Eugène le 30 mars 1962
MONDA Raymond
PIZELLA François 52 ans Chauffeur pour les Pétroles
d'Hassi Messaoud. Décédé des suites de ses blessures
un mois après (un ami) PUIG Claude 31 ans Retrouvé au dépositoire du cimetière
de Saint Eugène
PUIG Marcel 52 ans Adhérent à la Fédération française de gymnastique,Commissions techniques 64 rue Michelet. Madame PUIG était concierge de l'immeuble. Elle a ouvert la terrasse à un groupe de soldats et à leur officier qui y a installé son P.C. pour avoir une bonne vue sur l'enfilade rue Michelet - Grande Poste. Madame PUIG a remarqué d'autres " P.C. " sur les terrasses d'autres immeubles (son neveu Robert PUIG)
PUIGSERVER Domingo 64 ans Né à Bénissa en Espagne RAZES Alain Pierre 32 ans Domicilié à El Biar - La Résidence - RICHARD René 47 ans Directeur de la S.A.E.M.A.F., succursale de la société A.F.A.T. A de Courbevoie Officier de réserve - Croix de guerre 1939 - 1940 Inhumé le 29 mars au cimetière de boulevard Bru Après une longue attente, amené à Mustapha par un G.M.C. où les militaires ont entassé les agonisants et les blessés (Madame Richard)
TORRES Michèle 20 an Inhumée le 28 mars 1962 à Hussein-Dey. Une messe a été célébrée à Hussein-Dey le 26 avril 1962 en présence du " lycée Pasteur ". ? (Dans le Livre Blanc : la douleur de son père) VAN DEN BROECK Georges 55 ans Expert Comptable. Domicilié au
21 rue Auber Commissaire aux comptes près les Cours d'appel. ZELPHATI Elie-Paul 40 ans Croix de guerre 1939 - 1945. Blessé
lors de la libération de l'Alsace. Cogérant du Stanley "
107 rue Michelet.
Selon les déclarations du docteur André FOURRIER, Médecin à l'hôpital d'El Kettar, Professeur Émérite, Doyen Honoraire de la Faculté de médecine de Lille en date du 22 février 1993 et du Professeur Paul LEBON, chef de service O.R.L. à l'hôpital Mustapha : Une fillette d'environ 10 ans et Une femme européenne non identifiée selon le témoignage de Suzanne CAZE AVELIN, une amie d'enfance, toutes deux anciennes élèves de l'externat de l'Assomption, demeurant à la fin de la rue d'Isly. Réfugiée dans un magasin de puériculture, son amie avait caché son petit enfant dans une poussette en exposition, poursuivie et achevée d'une rafale par un tirailleur.
En ce qui concerne les noms imprimés en bleu, je ne possède et je n'ai trouvé aucune preuve concrète de leur décès. Je n'ai retrouvé d'actes que pour 7 jeunes seulement, âgés de 20 à 23 ans. Lorsqu'on regarde bien les quelques photographies présentes sur les sites, de nombreux très jeunes gens apparaissent.
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